vendredi 29 octobre 2010

IGH - J.G. Ballard

Je parlais récemment à un ami de ce livre qui m'avait été proposé par quelqu'un qui avait lu L'Aquilon. Je me suis dit que ce serait une bonne idée de le faire connaître. Je tiens à dire d'ailleurs que je compte faire des critiques de livres moins récents afin de promouvoir la deuxième vie des livres. Cette critique est également disponible sur Pause Lecture, un excellent site de critiques francophones.

L'IGH (immeuble de grande hauteur) est un immeuble de quarante étages contenant 1000 appartements. Situé à quelques minutes de Londres, ses logements coûtent une fortune, car on peut vivre dans l'IGH sans jamais en sortir ; il y a un mail avec un marchand de spiritueux et une épicerie, un cinéma, une école primaire, un spa, un court de squash, deux piscines et j'en passe. Les locataires sont donc tous des gens de la troisième braquette d'impôts, si vous voyez ce que je veux dire : pilotes de l'air, travailleurs du cinéma, enseignants, médecins, dentistes, architectes, etc.

On pourrait donc penser que tout se passera bien dans le meilleur des mondes parce que tous les locataires sont de la même trempe, mais ce ne sera pas le cas. Dès le 1000e logement loué, les choses commencent à dégénérer. Au quarantième, on considère les habitants du 30e comme la classe moyenne et ceux du 5e comme le prolétariat. Bientôt, les troubles inhérents à l'immeubles (ascenseurs en panne, vide-ordures défectueux, coupures de courant) sont mis sur le dos des locataires des autres étages. Doucement mais sûrement, l'immeuble constituant la plus grande avancée technologique du XXe siècle devient la machine à remonter le temps des locataires. Ceux-ci retournent à l'âge de pierres et ne perdent pas de temps à transformer les couloirs de l'IGH en grottes de Lascaux, à se partager les appartements comme des territoires et à s'approprier les femmes sans aucun scrupules.

Le grand art de Ballard, c'est de raconter ce glissement lent et inévitable vers les instincs primaires.

Malheureusement, on attend toujours une réédition d'IGH, car ce titre est rare et beaucoup abandonnent avant de l'avoir trouvé, ce qui est, à mon humble avis, profondément triste.

10/10 Aucun défaut. Ballard est un dieu.


Ce n'est pas l'image de la couverture, c'est une image que je trouvais représentative du roman.

samedi 23 octobre 2010

Retour sur le Salon du livre de l'Estrie

Bon samedi tout le monde !

À une semaine d'intervalle, je vous propose un retour sur le Salon du livre de l'Estrie. Un salon très bien où j'ai vendu autant de livres qu'au Saguenay. Beaucoup d'auteurs avec qui avoir du plaisir et parler création. Voici donc mes constats :

1- L'édifice Expo Sherbrooke comporte plusieurs avantages et désavantages en comparaison avec l'ancien emplacement, c'est-à-dire l'Université de Sherbrooke. Parmi les désavantages, disons que l'édifice est d'un laideur déconcertante et que le stationnement n'est pas asphalté. Avec la pluie qu'il y avait, on aurait pu croire qu'il était en terre battue. Ce qui est positif, c'est que tous les éditeurs étaient sur le même plancher, ce qui était relativement un défaut à l'Université, et que le lecteur pouvait facilement se retrouver dans le salon (alors qu'à l'Université, même les auteurs étaient un peu confus).

2- Je ne sais pas quoi penser d'un buffet qui offre un repas complet (plat, soupe, dessert, brevage) pour 6,95$, mais qui vend des sandwiches à 4$ et des plats de crudités à 7$. J'en conclus que ce gens devraient se procurer des All-Bran Cervo+ (qui aide à la régularité mentale).

3- J'ai fait la rencontre de Marie Laplante, l'auteure de Kinderesser. C'est un plaisir d'être publié dans la même maison d'édition. Visiblement, Les Six Brumes se recrutent des auteurs capables de bien s'entendre !

4- Parlant de collègues, Mathieu Fortin a passé le samedi avec nous. Gabrielle (sa blonde) et Rosanne (leur fille) sont super ! Ce fut un plaisir de les rencontrer. Rosanne est tellement cuuuuuute !

5- Le regroupement d'auteurs libres du kiosque 613 (j'ai oublié le nom) était vraiment anti-commercial et très sympathique ! Beaucoup de livres étaient vendus au prix de "contribution volontaire" et les auteurs donnaient parfois leur livre ou leur album. On a eu droit au véritable exemple de "l'art pour l'art".

6- J'ai été juge pour un concours d'écriture dans le cadre du marathon du salon. Ça donne presque l'impression d'être un auteur établi et ça fait officiel dans une demande au Conseil des Arts...

C'est tout. Prochain salon : Montréal.

Je vous reviens bientôt pour une critique de film. En attendant, faites-vous plaisir et lisez un livre que vous avez acheté y'a deux ans en vous disant : « Je le lirai quand j'aurai le temps ».

jeudi 7 octobre 2010

Découverte musicale

En tant qu'auteur, je suis constamment à la recherche de nouveaux groupes afin d'inspirer mon écriture (ou encore dans l'espoir de trouver quelque chose qui accompagnerait bien les thèmes de mon récit). En classe, je parle souvent à mes étudiants des mes découvertes et de mes goûts particuliers pour la musique. Or, un étudiant qui se souvenait que j'avais dit aimer le punk festif m'a proposé, le jour où j'ai dit aimé le banjo, de jeter un coup d'oeil au groupe Dropkick Murphys.
Il est impossible d'imaginer la joie que j'ai vécu en découvrant "Dirty Glass" et "I'm Shipping up to Boston".
Deux bémols :
1- Je n'ai rien à écrire qui cadre avec cette excellente musique, mais je compte bien trouver quelque chose...
2- Outre les deux titres mentionnés ici, je n'ai pas encore trouvé d'autres pièces aussi poignantes. Cela dit, j'ai découvert, grâce aux hyperliens, un autre groupe, peut-être plus prometteur à mon goût : Flogging Molly. Un groupe très festif, revendicateur et inspirant. Ces sont littéralement des Cowboys Fringants irlandais sans vraiment de chansons déprimantes (mes respects aux Cowboys).

Allez, je vous envoie une pièce des Dropkick Murphys : http://www.youtube.com/watch?v=x-64CaD8GXw

N'oublions pas les Flogging Molly : http://www.youtube.com/watch?v=plfVQV-klZo

Bonne écoute,

Carl

mardi 5 octobre 2010

Retour sur le Salon du livre du Saguenay

La saison des salons du livre est commencée et je crois qu'il est bon de faire un retour sur nos découvertes et rencontres.

C'était non seulement ma première visite du Saguenay, mais également ma première présence au Salon du livre du Saguenay. Plusieurs constatations surgissent des ces premières fois :

1- Jonquière, c'est loin. 4h30 à l'aller en passant par Québec, 5h30 au retour en passant par Trois-Rivières. Au moins, au retour, ma soeur et moi avons embarqué des "pouceux" belges qui nous firent bonne compagnie jusqu'à Matawin.

2- Le Môtel Richelieu est un endroit qui peut sembler miteux de prime abord, mais ce n'est que partiellement vrai. Pour un prix moins élevé que celui de la chambre la mois chère du Holiday Inn (là où se déroulait le Salon), nous avions accès à un frigo dans notre chambre ainsi qu'à un déjeuner plus que complet, et ce, jusqu'à 10h30, ce qui plaît beaucoup au lève-tard que je suis.

3- 40 auteurs enivrés n'ont jamais aussi bien chanté que ce vendredi soir dans le bar à karaoké trop petit du Môtel Richelieu. Parmi les plus marquants, soulignons Patrick Senécal chantant "Millenium", India Desjardins reprenant du Cranberries et Jonathan Reynolds interprétant avec force rage "Take on me" des A-Ha. Une mention spéciale est accordée à Tristan Demers pour sa brillante reprise de "Dors Caroline". Bien évidemment, aucun de ces chanteurs ne fut réellement entendu, car la foule réussissait coup sur coup à étouffer les voix sortant des haut-parleurs. Dites-le moi si je suis allé trop loin.

4- Tristan Demers est un homme très gentil avec qui il fait bon partager un kiosque. Son fils Samuel est également de très bonne compagnie.

5- C'est toujours un grand plaisir de jaser avec des gars comme Dominic Bellavance, Jonathan Reynolds, Yanik Comeau et Benoît Bouthillette. Nouvelle rencontre : Keven Girard, un bénévole qui travaille très fort à être publié chez Six Brumes.

6- Élisabeth Vonarburg est beaucoup plus sympathique que la dernière fois où je l'ai croisée (Boréal 2006). La prochaine discussion que nous aurons ensemble la fera certainement monter dans mon point 5. Sérieusement, ce fut une belle rencontre.

7- Je sais que lorsque je fais des blagues scabreuses, c'est que j'ai assez bu.

Sept est un bon chiffre, alors je m'arrêterai ici.

Bonne nuit,

Carl

Mot de bienvenue

Ce blogue s'intitule "Blogue qui peut" tout simplement parce que je ne sais pas combien de temps je pourrai le tenir. Je ne souffre d'aucune maladie mortelle et je ne compte pas non plus partir avec les gens qui ont entreposé des cocons dans la piscine creusée des voisins, mais je ne sais jamais combien de temps je peux consacrer à un projet immatériel comme un blogue.

Voici donc ce que je compte faire de ce blogue :
- Écrire sur les événements entourant mon écriture (idées, avancement de mes projets de publications, de mes projets d'écriture, etc.);
- Écrire sur les autres choses de la vie (cinéma, littérature, démonstration cynique de l'autodestruction de notre civilisation, etc.).

Bref, mes buts sont clairs et pas trop prenant, alors je crois que je vais m'en tenir à cela. Ces deux choses sont des actions que je me retenais de faire sur mon autre blogue parce qu'il ne concernait qu'un de mes écrits et que je ne voulais pas lui voler la vedette...

Bienvenue chez "Blogue qui peut" !