lundi 14 mars 2011

L'Action de grâce au mois de mars, j'interprète la dinde avec brio, donnez-moi un Jutra

Comme expliqué dans un précédent billet, nous déménageons. Qui dit "déménagement" dit "trouver quelqu'un pour le 1er avril afin de ne pas avoir à payer une maison et un loyer", n'est-ce pas ?

Bien me voilà dans de beaux draps. Je n'ai pas consulté la Régie du logement, je n'ai donc pas appris que je pouvais signer une cession de bail avec le premier visiteur intéressé et ainsi forcer la propriétaire à me laisser partir (à condition que le nouveau locataire ait un bon crédit). Je me suis retrouvé à faire visiter 9 fois mon appartement en une dizaine de jours sans pour autant que la propriétaire me donne signe de vie.

Inquiet, je l'appelle.

Elle : Carl. Je pensais justement à toi.

C'est ça, t'as préparé ta farce et tu m'adoucis pour me la fourrer dans le rectum !

Moi, mielleux : Salut... J'ai pas eu de nouvelles pour l'appartement.

Elle : Ouain, tsé, tu m'as envoyé du drôle de monde. Moi, avoir des enfants au-dessus de ma tête, j'ai pas vraiment le goût.

Oh ! J'aurais dû enregistrer ça ! Je n'aurais pas eu à me casser la tête à la Régie !

Elle continue : Mais il y a une locataire qui semble faire l'affaire. On devrait signer dimanche, je te reviens là-dessus.

Je raccroche le téléphone, les fesses pleines de chapelure.

Quatre jours plus tard.

Moi, au téléphone : Salut.

Elle : Salut Carl, j'allais justement t'appeler.

Cuisson à 350.

Moi : J'pensais bien, aussi. Donc, c'est signé.

Elle : ... Non. La fille a annulé dimanche, puis lundi, puis elle m'a dit qu'elle avait trouvé autre chose.

Je sens sa grosse fourchette à cuisson qui dit la température me percer les côtes.

Moi : Donc ?

Elle : C'est à recommencer. Je vais mettre l'annonce que j'avais annulée dans le journal.

Moi : Et les autres intéressés ?

Tsé, ceux qui ont pris ton numéro et qui m'ont dit qu'ils t'appelleraient ?

Elle : Quatre personnes ont téléphoné entretemps (elle utilise la nouvelle orthographe), mais je leur ai tous dit que l'appartement était loué.

Criss criss criss.

Moi, innocent : Ah. Et tu as gardé leur numéro ?

Elle, comme si c'était pas de sa faute : Ben non...

Morale.

Je me suis fait avoir. J'ai essayer de retracer tant bien que mal ceux qui avaient visité l'appartement, mais ils ont pour la plupart trouvé quelque chose.

Elle a tout son temps pour se trouver un locataire à son goût pendant que sa grosse dinde d'enseignant paye le loyer vide.

Ma torieuse. Je t'attends au détour. Pour l'instant, je cuis, mais attends que je sois sorti du four, tu vas y goûter !

Et j'espère que ça sera amère.

lundi 7 mars 2011

Si mon blogue était un tamagotchi, il serait mort (et je vous parle de vermicompostage)

C'est du travail à entretenir, ces petites bêtes-là ! Je félicite Gen et l'Ermite (mes modèles blogueurs) pour leur travail de moine et leur régularité.Lien
Vous souvenez-vous des tamagotchis ? En 1997, j'étais de ceux qui ont succombé à la folie nippone. Inutile de dire que, depuis le hula-hoop et le rubik's cube, rien n'avait autant chamboulé la vie des consommateurs inconscients que sont les jeunes adolescents.

Eh bien, chers lecteurs, vous ne serez pas étonnés de savoir que nombreux sont les tamagotchis qui sont morts dans mon sac-à-dos (on avait pas le droit de les amener à l'école, mais je le faisais quand même parce que j'étais rebelle). Non mais ! Merde ! Il fallait les occuper à toutes les heures du jour et de la nuit (quand on était malchanceux). Pire : les moins coûteux, gracieusement vendus par les magasins-à-un-dollars, n'avaient pas de retour en arrière. Animal mort = carcasse de plastique à la poubelle. C'était du gaspillage pur et dur qui ferait grincer des dents n'importe quel pseudo-écolo qui se plaint qu'on jette du plastique mais qui achète ses sushis chez Sushi-shop et qui prône le composte alors qu'il n'en fait pas lui-même sous prétexte qu'il ne connaît pas le vermicompostage.

C'est pas pour rien que ce blogue s'intitule "Blogue qui peut", c'est vrai que je m'y mets seulement quand j'en ai le temps, mais je trouve ça dommage de ne pas y écrire davantage. Je vous ai parlé d'une maison la dernière fois, n'est-ce pas ? Nous avons trouvé ce qu'il nous faut et le prêt est accepté. Ce 17 mars, nous serons propriétaire d'une maison dans le quartier où ma blonde et moi avons grandi. Cet été, entre deux séances viriles d'entretien de maison, j'enseignerai les cours d'été en prévision de mon congé de paternité de septembre. Mon blogue prendra peut-être alors une tangente "comment changer une prise de courant ordinaire en prise avec disjoncteur intégré", qui sait ?

Allez, au plaisir !

Carl