vendredi 27 juin 2014

Le Réseau

Comme beaucoup, je pense à ça.

Est-ce que j'ai vraiment besoin de Facebook pour vivre, moi?

Si j'étais pas auteur et documentariste, donc que je n'aurais pas besoin de me ploguer à tout moment, je pense que, comme ma blonde, je n'aurais pas de compte.

Mais il faut que je sois sur la map, il faut que mes connaissances sachent quand mon livre sort. Il faut qu'il sache que je suis au salon du livre, il faut que, il faut que, il faut que.

L'affaire, c'est que je suis aussi tenté de leur dire que j'ai campé en fin de semaine, que j'ai mangé des sushis hallucinants et que je perds du poids parce que « je fais attention ». Des fois que j'aurais des likes...
Peut-être que je me donne une excuse parce que je me sens coupable de perdre du temps là-dedans? Comme si je mettais mon problème de poids sur le dos de mes glandes, dans le fond.

J'ai peur que le monde se sépare en deux. Ceux qui ont un compte et ceux qui n'en ont pas. Avec une division de plus en plus profonde entre les deux. Au point où la frontière serait un jour infranchissable entre vivre dans le bois et vivre sur l'île Google. Comme quand tu donnes un iPhone 5S à ta grand-mère et que tu lui dis de t'appeler sur Skype.

C'est cette vidéo qui me fait réfléchir de même, allez la voir si vous ne l'avez pas encore vue, ça prend 2 minutes.


P.S. J'ai écrit ce billet mardi et je l'ai programmé pour plus tard vu que j'avais déjà un billet qui sortait... Avoir su que la vidéo ferait rage sur les réseaux, je l'aurais publié plus tôt...

5 commentaires:

  1. Hep, y'a déjà eu une étude qui reflète le propos de la vidéo. Ils appelaient ça "L'effet Facebook". Tout le monde est beau sur Facebook. Tout le monde vit des belles affaires. Ou des affaires intenses. Quand tu te fais juste annoncer une nouvelle moyennement plate ou que tu passes un moment bof ou que tu fais un fou de toi pis que t'es un humain ordinaire, ben t'en parle ni sur Facebook, ni sur un blogue.
    J'ai pris le parti de contrer cette règle-là, puisque j'ai pas le choix (comme toi) d'avoir une présence minimale sur les réseaux sociaux. J'y donne des vraies nouvelles. Des fois elles sont hot. D'autres fois je parle de ma pression sanguine! :p

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ouais, en même temps, je veux pas tout partager, bons et mauvais coups. En tout cas, c'était ce qui me trottait en tête, un questionnement.

      Merci, lectrice assidue :)

      Supprimer
    2. Malgré les apparences, je ne partage pas tout! ;) Lol! Mais oui, le questionnement est permanent. "Est-ce que je vais parler de ça?" "Comment ça va être perçu?" "Est-ce que c'est à sa place sur Facebook? Sur le blogue?"...

      Supprimer
  2. Moi ça fait longtemps que je n'ai plus de compte Facebook ou MySpace, et ça ne me manque tellement pas que lorsque Twitter est arrivé, je n'ai même pas embarqué. Je n'écris depuis des années que sur mon blog, et je n'écris que ce qui me plaît. Facebook c'est de la prostitution pour des likes pis des faux amis qui veulent se faire de la pub sur ton dos.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime ça... et je considère fortement cette option.

      Supprimer