Je ne sais pas trop par où commencer. Il y a encore trois ans, le seul exercice que je faisais, c'était de marcher de mon auto à mon bureau ou de mon bureau à la cafétéria. Je buvais en moyenne une dizaine de canettes de Coke diète par jour (peut-être plus vingt, mais je ne voulais pas avoir l'air excessif) et je mangeais facilement le double de ce que dois manger une personne qui a mon rythme de vie (écrire, enseigner, écouter la télé, dormir), sans compter les quatre ou cinq sacs de chips que je bouffais chaque semaine. Mais ça ne me dérangeait pas parce que ma femme m'aimait. Oui, je me trouvais rond, je n'aimais pas porter du 44 serré et rester coincé dans ma chaise d'ordinateur, mais j'étais fonctionnel.
Même malgré la montée du mont Rougemont pour les trente ans d'une amie (où j'ai cru que j'allais perdre la vie, sérieusement), je n'arrivais pas à m'avouer que je devais prendre ma vie en main.
Je suis celui qui souffre, là, à droite. |
Or, pour mes trente ans, ma femme m'a payé une expérience unique : une simulation de saut en parachute (elle n'aimait pas l'idée que je me lance réellement d'un avion; ceux qui me connaissent la comprennent sûrement). Ça se fait dans une turbine avec coach et tout et tout. Méchant beau cadeau, tu te dis. Mais sais-tu quoi? Je l'ai à peine apprécié. Pourquoi?
La pesée. Comme de raison, il faut ajuster la puissance du vent à ton poids, donc on te pèse dès ton inscription à l'accueil. Moi, je ne me pèse pas dans la vie, encore moins à cette époque. En montant dessus, j'ai compris pourquoi ma femme avait dû payer un supplément pour l'option "costaud" (notons l'euphémisme).
Même si j'ai l'air heureux sur cette photo, je t'affirme que c'est de la bullshit. En fait, je ne pouvais m'empêcher de me répéter que je pesait 297 livres et que cet habit (le plus grand disponible) était beaucoup trop serré.
Je sais que l'image peut donner l'impression que je n'étais pas si dodu, mais je te garantis que, pourtant, j'étais plus lourd à ce moment qu'en automne (la photo à la montagne, juste en haut).
Donc, pendant que je "tombais" dans le simulateur et que mon coach me rappelait constamment de sourire, je ne pensais qu'à la balance et à mon poids. Ç'a été un des moments les plus moches de ma vie. Ce jour-là, j'ai pris la décision de me mettre en forme pour de bon. Plus question de continuer sur cette pente.
Ça tombait bien, car ma femme, à la suite des fortes indigestions du temps des fêtes (on avait vraiment trop abusé, genre une nuit complète à manger des entrées frites de chez Costco), avait aussi décidé de se remettre en forme.
Mais par où commencer? Moi, sérieusement, rien ne me disait. Mes souvenirs d'éducation physique se résumaient à de nombreuses mauvaises expériences (l'ost* d'aquaforme, pour n'en nommer qu'un), alors je ne savais pas vers quoi me tourner. Heureusement, le centre communautaire de mon quartier (où j'ai passé le plus clair de mon adolescence à faire pousser mes cheveux et à jouer à Donjons et Dragons) offrait des cours variés. Et je me disais que, si un aîné pouvait le faire, un gars avec un IMC plus grand que son âge pouvait y arriver aussi. Cela dit, pour un gars avec moindrement d'orgueil, les choix devenaient plus limités.
Nous avons donc commencé par faire de la Zumba en couple...
Je vais suivre cette série de billets avec beaucoup d'intérêt! Ça fait un moment que je m'interroge sur ce qui t'a motivé à prendre ce virage, ce que tu en retires, etc. Très inspirant! :)
RépondreSupprimerAu fond, tu en sais plus que beaucoup d'autres ;)
SupprimerQuel drôle de coïncidence! Je suis justement en questionnement pour tenter de me trouver une nouvelle activité physique après avoir abandonné (pour l'instant et peut-être pour plus longtemps) l'escrime médiévale et en étant tanné de mon abonnement au gym après 1 an et demie de fréquentation semi-assidue.
RépondreSupprimerPeut-être que tes expériences vont m'inspirer? ;)
Et sinon, oh que je comprends la prise de conscience liée au poids. On s'en reparlera en live si tu veux, mais je comprends tout à fait ta situation!
Nos vies sont en effet similaires (enfants, études, travail, objectifs de carrière, etc.). Tu sais bien que ça va me faire plaisir de te jaser ça "live" ;)
SupprimerMa prise de conscience date d'il y a plusieurs années, mais je comprends bien ton cheminement. Et je confirme : l'étape la plus difficile, c'est trouver l'activité motivante. (Ou les activités) Après, le reste vient tout seul, parce qu'on atteint un état où c'est le fun de bouger, peu importe pour faire quoi. Ce n'est plus un effort.
RépondreSupprimerEt, bon, quand la forme est assez bonne, on peut même relâcher un peu la discipline alimentaire. Mais moi je fais pas ça voyons... Hum hum... :p
Les prochains billets vont en effet faire étalage de tout ce que j'ai essayé. Pour l'instant, je crois avoir trouvé. Faut juste que je mette de côté autre chose pour faire de la place.
SupprimerEt pour la bouffe... Les autres billets en parleront aussi ;)
Bravo bravo, encore! Et si jamais tu trouves ça difficile, un bon matin, dis-toi que tu t'es pris en main avant d'atteindre le 300!
RépondreSupprimerAh ah! Je pense aussi à tous les efforts que mes amis (dont toi) ont faits pour se remettre en forme, et ça me motive :)
SupprimerJuste un gros bravo Carl. On pense souvent que nous sommes toujours inspiré des autres et quand retour les personnes déjà en forme non rien en commun avec nous, mais c'est faux. Tu m'inspire mon cher et continue sur "ta highway"!
RépondreSupprimerMerci à toi! Ton travail et ta persévérance sont inspirants. Bref, tout le monde s'inspire, parti comme ça ;)
SupprimerUn gros bravo ! Ce post tombe à pic, à une étape de ma vie où j'entre également dans la trentaine avec les mêmes questions sur un changement de vie qui s'impose. Je vais donc suivre cela avec d'autant plus d'intérêt :) Bon courage à toi !
RépondreSupprimerMerci Enola! Tu me tiendras au courant, question qu'on s'encourage ;)
SupprimerMerci pour le partage, Carl. C'est aussi à point nommé pour moi...
RépondreSupprimerSuper! Alors tiens-moi au courant dans ce cas-là :)
SupprimerC'est motivant de savoir qu'autant d'amis se sentent concernés :D
Je salue ton initiative. Je fais de gros efforts aussi, et je peux dire que ce n'est pas chose facile lorsqu'on a 50 ans, mais ça vaut la peine. Il faut y aller lentement, mais avec de la constance. Bon courage!
RépondreSupprimerEn effet, peu importe l'âge, c'est la constance qui importe. Et commencer à 50 ans, c'est toujours mieux que de commencer à 51 ans ;)
SupprimerEn fait, j'ai 51 ans, mais j'ai débuté ma métamorphose il y a 3 ans :)
SupprimerC'est tout à ton honneur (et sache que tu ne fais pas du tout tes 51 ans :)
SupprimerMerci mon cher!
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