Dix jours que ça dure.
Dix jours à me lever avec l'impression de m'être enfoncé 2 kilos de pâte à modeler dans les narines.
Dix jours à avoir la voix d'un personnage de dessin animé attardé.
Dix jours à m'en vouloir de ne pas me reposer parce que je veux faire mille mots par jour même s'il 1h30 du matin.
Quand mon tympan a bouché d'un côté y'a trois jours, j'ai compris qu'il fallait que je me repose.
J'ai pris trois jours de pause, ce qui repousse mon échéance de quelques jours. Pas grave, je m'étais laissé un jeu (je me connais quand même, j'ai une tendance à la procrastination).
La sinusite, la maladie de façon générale, est pire que la procrastination. Quand je remets les choses à demain volontairement, je m'assume et - je l'avoue - c'est même agréable. Quand je suis malade, on dirait que mon corps refuse de suivre mon cerveau.
Le pire, c'est que je sais que la vieillesse mène au même résultat. Pire encore, je sais que si je ne me prends pas en main davantage, je ne pourrai pas écrire autant quand j'aurai 50, 70 ou 90 ans. Encore là, si ça affectait seulement mon écriture, je n'en mourrais pas. Mais je sais que la vieillesse et la maladie m'empêcheront un jour de jouer avec mes enfants ou mes petits-enfants. Le père de ma blonde, à 52 ans, ne pouvait déjà pas courir avec ma fille. Ni jouer à quoi que ce soit de physique. Je ne veux pas que ça m'arrive.
Alors je me botte le cul. En plus de faire mille mots par jour, j'ai aussi remplacé mon litre et demi de coke diet par du thé. Depuis septembre, je fais du taï-chi une fois semaine pour redonner à mon corps la souplesse nécessaire à un entraînement physique quotidien... que je débuterai en janvier ;)
mercredi 21 décembre 2011
vendredi 16 décembre 2011
Comme sur un high de LSD
Une collègue auteure écrivait récemment à propos des frissons d'auteur. La réponse de plusieurs d'entre nous a bien montré qu'elle n'était pas seule à vivre ce phénomène. Je peux résumer en disant que, un frisson d'auteur, c'est quand, au moment de débloquer dans le récit, l'auteur ressent un frisson (picotement, chaleur, etc.) des cuisses, de la nuque et/ou du crâne. Si c'est trop flou, allez lire le billet d'Isa.
Mais voilà, moi, je ne me souviens pas avoir eu de frissons d'auteur. J'en ai sûrement, mais je suis trop dans le jus pour y réfléchir ou bien je m'y suis habitué. Par contre, je sais que, quand je "pogne de quoi", c'est-à-dire quand je trouve un punch, un dénouement à mon ficelage ou une surprise, je tombe sur un "high" semblable à celui qu'on ressent sur le LSD. Rassurez-vous, je ne loge plus à cette enseigne. Cela dit, mon corps a gardé souvenir des sensations enivrantes du LSD.
Des fois, ça peut durer deux ou trois jours (pas le LSD, mais le "high" d'écriture). Je dors peu, je suis excité et j'ai le goût et le besoin d'écrire autant qu'un lapin a le goût de lapiner. La sensation qu'on a, quand on finit les dernières lignes du premier jet (locution à connotation sexuelle, ma foi), on ressent une satisfaction très près de celle qu'on a quand on retombe dans le lit en se disant "ouais, c'était bon." Pour preuve, les fumeurs, n'hésitent pas une seconde à s'allumer une bonne cigarette après avoir terminer une phrase sensationnelle.
Imaginez maintenant que de lire un bon livre, pour un auteur - pour moi, en tout cas -, c'est comme faire un buvard ou voir un film de cul. On est stimuler, on veut produire à notre tour. Parce que c'est meilleur quand on le fait nous même. Alors, seulement alors, on vit un frisson qui se rapproche du kick de la drogue, du sexe... et du chocolat, pour certaines :-P
Pensez à ça. Pensez aux sensations fortes. Stephen King prenait de la coke et se saoulait au rince-bouche quand il a écrit les Tommyknockers, si c'est pas ça, chercher les sensations. Pensez au nombre incroyable d'auteurs qui boivent trop. Pensez à Beigbeder, Bukowski, Mistral, etc.
Allez, je retourne écrire. Parce que je sais que vous êtes comme moi et que vous adorez que vos lecteurs vous disent : "C'était super bon. J'ai vraiment aimer ça !"
lundi 12 décembre 2011
Mon projet secret
Bon, je veux bien vous en glisser un mot.
Je travaille depuis la fin octobre à un projet réaliste pour une maison d'édition qui s'adresse au public adolescent.
Ce qui est nouveau pour moi, c'est que l'histoire n'est pas de la SF, ce qui n'est pas si troublant, et que je raconte une histoire vraie.
Et ça, c'est spécial. Soyons clairs, l'histoire vraie que je rapporte se concentre davantage sur les événements. C'est-à-dire que je dois remplir certains passages (qui ne portent pas directement sur les événements) avec mon imagination. Malgré tout, j'ai tendance à me baser sur les témoignages pour avoir les descriptions physiques. Finalement, je me retrouve parfois à craindre d'être trop dans la chronologie et pas assez dans le vécu. C'est le premier jet, c'est sûr, mais je garde ça en tête.
L'autre chose inhabituelle, c'est que je suis toujours le conseil de Stephen King selon lequel on doit toujours écrire le premier jet la porte fermée. C'est ce que je fais normalement, mais, pour ce projet, j'envoie chaque jour mon texte à la personne concernée par le récit. Je le fais surtout par acquis de conscience, mais je sais que, parfois, ça peut lui donner l'occasion de débloquer sur certains détails jusque là oubliés.
Dans les derniers jours, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un courriel qui me disait que mon lecteur a pleuré en lisant un passage du manuscrit. Wow! Quel compliment!
Alors je continue. J'attends impatiemment d'autres témoignages pour compléter certains passages, mais je dois absolument faire mes 1 000 mots par jours, coûte que coûte !
Je travaille depuis la fin octobre à un projet réaliste pour une maison d'édition qui s'adresse au public adolescent.
Ce qui est nouveau pour moi, c'est que l'histoire n'est pas de la SF, ce qui n'est pas si troublant, et que je raconte une histoire vraie.
Et ça, c'est spécial. Soyons clairs, l'histoire vraie que je rapporte se concentre davantage sur les événements. C'est-à-dire que je dois remplir certains passages (qui ne portent pas directement sur les événements) avec mon imagination. Malgré tout, j'ai tendance à me baser sur les témoignages pour avoir les descriptions physiques. Finalement, je me retrouve parfois à craindre d'être trop dans la chronologie et pas assez dans le vécu. C'est le premier jet, c'est sûr, mais je garde ça en tête.
L'autre chose inhabituelle, c'est que je suis toujours le conseil de Stephen King selon lequel on doit toujours écrire le premier jet la porte fermée. C'est ce que je fais normalement, mais, pour ce projet, j'envoie chaque jour mon texte à la personne concernée par le récit. Je le fais surtout par acquis de conscience, mais je sais que, parfois, ça peut lui donner l'occasion de débloquer sur certains détails jusque là oubliés.
Dans les derniers jours, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un courriel qui me disait que mon lecteur a pleuré en lisant un passage du manuscrit. Wow! Quel compliment!
Alors je continue. J'attends impatiemment d'autres témoignages pour compléter certains passages, mais je dois absolument faire mes 1 000 mots par jours, coûte que coûte !
jeudi 8 décembre 2011
Ma comparution en cour
Intrigant, n'est-ce pas?
Eh oui, je ne voulais pas en parler sur mon blogue tant que le dossier n'était pas entendu.
En gros, beaucoup le savent, je roule toujours 100 km/h sur l'autoroute, parfois 90 (surtout en Westfalia). C'est un choix environnemental (la voiture consomme moins et ce qui est consommé est mieux consommé), mais c'est aussi un choix monétaire (1,50$ par 100 km) et, surtout, un choix zen (on est plus détendu et on en veut moins aux attardés qui coupent à gauche parce qu'ils roulent 1 km/h plus vite que le gars en avant d'eux).
Tout ça pour dire qu'il m'est arrivé une chose très bizarre en mars 2010. J'étais en congé et je roulais paisiblement sur l'autoroute. À la hauteur de la borne 155, je suis intercepté par un policier qui me donne une contravention. Il me dit que je roulais à 128 km/h.
Même si c'est impossible, ce que j'explique tant bien que mal à l'agent, ça ne change rien. Arrivé à la maison. J'envoie mon plaidoyer de non-culpabilité tout en demandant une copie des constats d'infraction.
La semaine dernière, je passais en cour. Sur les 30 plaidants, 10 se sont présentés. Sur les 10, 8 ont pris des ententes hors-cour avec le procureur. Quand je lui ai dit que je roulais à 100, il m'a proposé de baisser la vitesse constater à 119, mais j'ai refusé parce que je croyais en la justice (assez naïf, non?).
J'étais seul avec l'agent de sécurité à qui j'avais tout raconté. Il me regardait avec sympathie et me racontait des anecdotes où la justice a puni les gens honnêtes. Finalement, j'ai comparu. J'ai raconté ma version des faits. Ensuite, le procureur m'a questionné sur des incohérences dans ma version (qui pourtant est vraie...). Enfin, le juge a soulevé que les interventions du procureur étaient bonnes, mais que je paraissais sincère et que, par conséquent, j'étais acquitté.
L'honnêteté a triomphé. Mon opinion de la justice à monter d'un bon centimètre.
Eh oui, je ne voulais pas en parler sur mon blogue tant que le dossier n'était pas entendu.
En gros, beaucoup le savent, je roule toujours 100 km/h sur l'autoroute, parfois 90 (surtout en Westfalia). C'est un choix environnemental (la voiture consomme moins et ce qui est consommé est mieux consommé), mais c'est aussi un choix monétaire (1,50$ par 100 km) et, surtout, un choix zen (on est plus détendu et on en veut moins aux attardés qui coupent à gauche parce qu'ils roulent 1 km/h plus vite que le gars en avant d'eux).
Tout ça pour dire qu'il m'est arrivé une chose très bizarre en mars 2010. J'étais en congé et je roulais paisiblement sur l'autoroute. À la hauteur de la borne 155, je suis intercepté par un policier qui me donne une contravention. Il me dit que je roulais à 128 km/h.
Même si c'est impossible, ce que j'explique tant bien que mal à l'agent, ça ne change rien. Arrivé à la maison. J'envoie mon plaidoyer de non-culpabilité tout en demandant une copie des constats d'infraction.
La semaine dernière, je passais en cour. Sur les 30 plaidants, 10 se sont présentés. Sur les 10, 8 ont pris des ententes hors-cour avec le procureur. Quand je lui ai dit que je roulais à 100, il m'a proposé de baisser la vitesse constater à 119, mais j'ai refusé parce que je croyais en la justice (assez naïf, non?).
J'étais seul avec l'agent de sécurité à qui j'avais tout raconté. Il me regardait avec sympathie et me racontait des anecdotes où la justice a puni les gens honnêtes. Finalement, j'ai comparu. J'ai raconté ma version des faits. Ensuite, le procureur m'a questionné sur des incohérences dans ma version (qui pourtant est vraie...). Enfin, le juge a soulevé que les interventions du procureur étaient bonnes, mais que je paraissais sincère et que, par conséquent, j'étais acquitté.
L'honnêteté a triomphé. Mon opinion de la justice à monter d'un bon centimètre.
samedi 3 décembre 2011
On ne se mentira pas
Il y a des choses que les parents ne vous diront jamais. Je vais vous en dire quelques unes.
1- Notre enfant est le meilleur. Si nous en avons deux, ils sont tous les deux les meilleurs. Peu importe l'enfant, le parent est capable de lui trouver un domaine où il est meilleur que tous les enfants du monde - et c'est sincère, en plus !
2- Dans les spectacles d'école, on se sacre pas mal des autres enfants. On va peut-être en trouver un cute, mais c'est parce que notre enfant n'est pas sur le stage.
3- Quand on voit le bébé de quelqu'un d'autre, on a beau sourire et dire "y'est donc bien beau". C'est soit une grosse menterie sale, soit un compliment qui sous-entend "mais si t'avais vu mon bébé t'aurais eu des complexes".
4- On a beau dire aux enfants que c'est pas grave de pas avoir gagné de cadeau au tirage du père noël, dans le fond, on est en maudit et on se dit que notre enfant le mérite plus que tous les autres.
Faites-vous en pas, au fond, j'en ris. Et j'espère que la majorité des parents font pareil. Pour les autres, qu'ils vivent avec leur amertume et leurs enfants parfaits ;)
1- Notre enfant est le meilleur. Si nous en avons deux, ils sont tous les deux les meilleurs. Peu importe l'enfant, le parent est capable de lui trouver un domaine où il est meilleur que tous les enfants du monde - et c'est sincère, en plus !
2- Dans les spectacles d'école, on se sacre pas mal des autres enfants. On va peut-être en trouver un cute, mais c'est parce que notre enfant n'est pas sur le stage.
3- Quand on voit le bébé de quelqu'un d'autre, on a beau sourire et dire "y'est donc bien beau". C'est soit une grosse menterie sale, soit un compliment qui sous-entend "mais si t'avais vu mon bébé t'aurais eu des complexes".
4- On a beau dire aux enfants que c'est pas grave de pas avoir gagné de cadeau au tirage du père noël, dans le fond, on est en maudit et on se dit que notre enfant le mérite plus que tous les autres.
Faites-vous en pas, au fond, j'en ris. Et j'espère que la majorité des parents font pareil. Pour les autres, qu'ils vivent avec leur amertume et leurs enfants parfaits ;)
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