vendredi 16 décembre 2011

Comme sur un high de LSD

Une collègue auteure écrivait récemment à propos des frissons d'auteur. La réponse de plusieurs d'entre nous a bien montré qu'elle n'était pas seule à vivre ce phénomène. Je peux résumer en disant que, un frisson d'auteur, c'est quand, au moment de débloquer dans le récit, l'auteur ressent un frisson (picotement, chaleur, etc.) des cuisses, de la nuque et/ou du crâne. Si c'est trop flou, allez lire le billet d'Isa.

Mais voilà, moi, je ne me souviens pas avoir eu de frissons d'auteur. J'en ai sûrement, mais je suis trop dans le jus pour y réfléchir ou bien je m'y suis habitué. Par contre, je sais que, quand je "pogne de quoi", c'est-à-dire quand je trouve un punch, un dénouement à mon ficelage ou une surprise, je tombe sur un "high" semblable à celui qu'on ressent sur le LSD. Rassurez-vous, je ne loge plus à cette enseigne. Cela dit, mon corps a gardé souvenir des sensations enivrantes du LSD.

Des fois, ça peut durer deux ou trois jours (pas le LSD, mais le "high" d'écriture). Je dors peu, je suis excité et j'ai le goût et le besoin d'écrire autant qu'un lapin a le goût de lapiner. La sensation qu'on a, quand on finit les dernières lignes du premier jet (locution à connotation sexuelle, ma foi), on ressent une satisfaction très près de celle qu'on a quand on retombe dans le lit en se disant "ouais, c'était bon." Pour preuve, les fumeurs, n'hésitent pas une seconde à s'allumer une bonne cigarette après avoir terminer une phrase sensationnelle.

Imaginez maintenant que de lire un bon livre, pour un auteur - pour moi, en tout cas -, c'est comme faire un buvard ou voir un film de cul. On est stimuler, on veut produire à notre tour. Parce que c'est meilleur quand on le fait nous même. Alors, seulement alors, on vit un frisson qui se rapproche du kick de la drogue, du sexe... et du chocolat, pour certaines :-P

Pensez à ça. Pensez aux sensations fortes. Stephen King prenait de la coke et se saoulait au rince-bouche quand il a écrit les Tommyknockers, si c'est pas ça, chercher les sensations. Pensez au nombre incroyable d'auteurs qui boivent trop. Pensez à Beigbeder, Bukowski, Mistral, etc.

Allez, je retourne écrire. Parce que je sais que vous êtes comme moi et que vous adorez que vos lecteurs vous disent : "C'était super bon. J'ai vraiment aimer ça !"

6 commentaires:

  1. LOLOL! Allez, j'aime ça, pas de censure sur ton blogue à toi! ;)

    Connais pas la drogue et pour le sexe... ouais, je garde mes pensées libidineuses pour moi... mais CHOCOLAT, CHOCOLAT, yes! Le frisson, le high s'apparente à une bonne crise de chocolat... (genre, quand tu bouffes 3 palettes d'affilée!)

    Et pour ton image avec les cochons... Mouahahahahahahaha!!!!

    RépondreSupprimer
  2. Bon, au moins une personne qui ose répondre ! J'espère que ma fille sera comme toi :)

    RépondreSupprimer
  3. Ma recette pour provoquer une situation d'être sur un High:

    - Une musique, toujours la même(sans paroles) jouée en boucle
    -Un plan, même sommaire, bien établi
    - Être seul
    - être en début de congé (savoir que la routine du travail est bien loin)
    - ne pas être amorphe, avoir quelques sentiments positifs ou négatifs qui m'habitent
    - Et...finalement..Un Amaretto-Brandy on the Rocks !

    Ca, c'est si Dame Muse ne me fait pas faux Bond ;)

    RépondreSupprimer
  4. C'est ce que j'appelle provoquer un high.

    RépondreSupprimer
  5. Lolol! Ok, au jeu des comparaisons, tu fais fort! ;)

    RépondreSupprimer