lundi 23 janvier 2012

Premier tri dans ma bibliothèque de DVD

Aïe, c'est difficile, mais j'y suis arrivé.

J'ai débarqué 112 DVD de ma collection. Tous des films que j'ai achetés parce que je les avais aimés quand j'étais jeune ou étudiant. Certains d'entre eux me sont chers, mais je sais que je pourrai les écouter à loisir en location ou sur Internet. Autrement dit, je n'ai pas gardé les films dont la qualité visuelle n'était pas essentielle.

Pour l'instant, ils sont encore chez moi, je le mets en vente par l'intermédiaire de ma soeur (qui a des amis en cinéma). Si vous voulez voir la liste, écrivez-moi et ça va me faire plaisir de vous l'envoyer.

blood_66699(a)hotmail.com (c'est un @ mais j'essaie d'éviter les spams ;)

mercredi 18 janvier 2012

Un livre sur une île déserte

Ça demande une grande honnêteté envers soi-même de reconnaître qu'on ne relira pas une seconde fois des livres qu'on a aimé. Pourquoi ? Parce qu'il y en a des milliers d'autres à découvrir !

Je me souviendrai toujours de ce questionnaire à voix haute que nous a fait passer un prof de mon séminaire de maîtrise en littérature du monde. Il a demandé quel livre on emmènerait sur une île déserte si on ne pouvait en amener qu'un seul. 

Tout le monde a nommé un grand classique intellectuel en donnant une raison X. Quand ça été mon tour, j'ai répondu : "Les mille et unes nuits". J'ai expliqué en disant que je ne l'avais jamais lu. Si je me retrouvais sur une île déserte, j'aimerais bien lire un livre que je n'ai jamais lu.

Silence dans la classe de sur-intellectuels.

Et vous ? Quel livre et pourquoi ?

lundi 16 janvier 2012

Des étudiants lavés du cerveau, suivi de faire le ménage dans sa vie (i.e. dans sa bibliothèque) - Chronique zen 1

Une des mauvaises habitudes que prennent les étudiants d'université, c'est d'accumuler des livres pour se faire une bibliothèque. Ils se retrouvent à trente ans avec un pan de mur complet de livres qu'ils n'ont pas lus. Si on fait le tour, on trouve des titres très respectables, dignes de tout étudiant universitaire qui a fait ses cours.

J'ai fait ça. J'étais de ceux qui achètent des livres parce que ce sont des classiques et qu'il faut les avoir lu (ou les posséder pour donner l'impression de les avoir lus...). Bah, au fil du temps, j'en ai lu quelques uns. Mais je réalise que tous ces objets ne faisaient que m'épuiser. Chaque fois que je voulais choisir un livre, j'étais amer tant le trop grand choix me faisait hésiter. Parce que, au fond de moi, j'étais persuadé que j'allais lire tous ces livres quand je les ai achetés.

Dans le courant de pensée zen, l'homme porte le poids de toutes ses possessions. Elles sont autant de chaînes qui l'attachent au primaire et l'empêchent d'atteindre un niveau plus élevé de "zenitude".

Alors je suis là, deux heures du matin dans ma salle de travail, à regarder mes bibliothèque. Je me remémore les mots d'une femme qui a enseigné le français au Japon pendant dix ans et qui a découvert, à travers ses cours de japonais, toute la tradition zen pratiquée par les bouddhistes comme les taoïstes. Elle écrit : si ta maison brûle, quels objets te procureras-tu de nouveau ?

Eh oui, c'est un travail difficile. Admettre que si tout ça brûlait, je n'achèterais peut-être aucun de ces livres, sinon une dizaine de romans que j'ai aimés plus que tout.

J'ai sabré la moitié de ma bibliothèque. Ça m'aura pris deux ans. Au début, c'est deux ou trois livres qu'on donne à contre-coeur à un ami ou qu'on vend à 1$ dans une librairie d'occasion. Puis c'est une dizaine, toujours avec une once de tristesse. Déjà, par contre, on sent la légèreté nous envahir et on reprend plaisir à lire. Ensuite, on vend un sac pour le dixième du prix, avec nostalgie. Et vient le jour où l'on remplit une boîte en vivant déjà le bonheur d'être détaché de ces livres qu'on n'aurait pas lu avant une quinzaine d'années. 

Et je suis là, ce soir, avec deux grosses boîtes pour la librairie. Une troisième encore plus grosse avec les livres que je dois conserver pour mon emploi (mais qui ne resteront pas chez moi, je les envoie au cégep). Ils me restent les livres que je rachèterais sûrement si je venais à les perdre... et tous mes romans de SF... Je n'ai pas encore réussi à me convaincre que je ne les lirai pas tous.

Je règle ça cette semaine. Avant la rentrée, je veux avoir accompli la même chose avec ma collection de films. Ceux qui l'ont déjà vu savent que je m'attaque à un gros morceau... et que je verserai peut-être quelques larmes.

Mais je vais le faire. Depuis que je m'y suis réellement attelé, j'apprécie davantage mes lectures, je les respecte plus, aussi. Je reprends plaisir à écrire, parce que j'ai la tête plus libre, peut-être. Mon esprit n'est plus occupé par tous ces romans qui gisaient dans mon espace de travail.

Votre devoir cette semaine (à part avoir réussir à lire tout ce billet) : Passer votre bibliothèque en revue. Demandez-vous quel livre vous n'achèterez pas si vos livres sont détruits. Je ne vous demande pas beaucoup. Seulement un ou deux. Avouez-le à vous-même, puis donnez-le à quelqu'un qui le lira, ou allez le vendre à la librairie d'occasion près de chez vous (sans en achetez un autre pour le remplacer ;)

En bonus, et un mois plus tard, j'ajoute un lien vers un segment de l'émission La vie en vert qui résume bien ce que j'essaie d'atteindre. http://video.telequebec.tv/video/10431/100-objets-ou-moins